A meditation offered by Sylvie Botétémé, Paris, France.
une version en français se trouve ci-dessous.
When John heard in prison what the Messiah was doing, he sent word by his disciples and said to him, ‘Are you the one who is to come, or are we to wait for another? Jesus answered them, ‘Go and tell John what you hear and see: the blind receive their sight, the lame walk, the lepers are cleansed, the deaf hear, the dead are raised, and the poor have good news brought to them. And blessed is anyone who takes no offence at me.’
As they went away, Jesus began to speak to the crowds about John: ‘What did you go out into the wilderness to look at? A reed shaken by the wind? What then did you go out to see? Someone dressed in soft robes? Look, those who wear soft robes are in royal palaces. What then did you go out to see? A prophet? Yes, I tell you and more than a prophet. This is the one about whom it is written, “See I am sending my messenger ahead of you, who will prepare your way before you.” Truly I tell you, among those born of women no one has arisen greater than John the Baptist, yet the least in the kingdom of heaven is greater than he.
On this 3rd Sunday of Advent with the Gospel of Matthew 11: 2-11, let us follow the rhythm of John the Baptist as he fervently hopes that the Jesus he hears about is the Messiah. John the Baptist, the greatest of the prophets (according to Jesus himself) is in prison, isolated from the rest of the world, restricted in his movements, and living in precarious circumstances. Yet, paradoxically, his search is very active: he tries everything to make contact with this Jesus and to know and obtain an answer to the question that haunts him: Are you the long-awaited Messiah?
John the Baptist’s expectation, like our own in this “Before Christmas” time is a mixture of excitement at the prospect of an answer that could be a “yes” and the fear of being overcome by the formidable doubt against which every human being must fight fiercely with God’s help, throughout their life.
Jesus knows all this, and he also knows that even for John, the greatest of mankind’s prophets, belief remains difficult, and the temptation to “stop believing” is always lurking in the depths of every human being. That’s why Jesus has him recount all the miracles described in this Gospel. Yes, Jesus knows the power of the testimony of the blind regaining their sight, the infirm walking again, and even the dead being raised from the dead. These testimonies strike at and counter human reason and understanding, which would try to deny (with “No, no, all that is impossible,”) this extraordinary, incredible, and overwhelming good news that is barely imaginable for any man or woman.
So let us dare to be touched and overwhelmed by this good news, a source of hope in our lives: God, out of love for us, comes and has come among us to save us. He is about to be born, he has been born, and thus has entered the history of mankind. To achieve this, he tore through and pierced the “veil” of the visible and the invisible.
Let’s scan the heavens in anticipation of the coming of the Messiah.
Photo de Sabine Jaccard, photographe franco-suisse et épiscopalienne (extraite de la série « Humanity Beyond Color »)
Une méditation proposée par Sylvie Botétémé, Paris, France.
A version in English is found above.
Or Jean, dans sa prison, avait entendu parler des œuvres du Christ. Il lui envoya demander par ses disciples : « Es-tu “Celui qui doit venir” ou devons-nous en attendre un autre ? » Jésus leur répondit : « Allez rapporter à Jean ce que vous entendez et voyez : les aveugles retrouvent la vue et les boiteux marchent droit, les lépreux sont purifiés et les sourds entendent, les morts ressuscitent et la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres ; et heureux celui qui ne tombera pas à cause de moi ! »
Comme ils s’en allaient, Jésus se mit à parler de Jean aux foules : « Qu’êtes-vous allés regarder au désert ? Un roseau secoué par le vent ? Alors, qu’êtes-vous allés voir ? Un homme vêtu d’habits élégants ? Mais ceux qui portent des habits élégants sont dans les demeures des rois. Alors, qu’êtes-vous allés voir ? Un prophète ? Oui, je vous le déclare, et plus qu’un prophète. C’est celui dont il est écrit : Voici, j’envoie mon messager en avant de toi ; il préparera ton chemin devant toi. En vérité, je vous le déclare, parmi ceux qui sont nés d’une femme, il ne s’en est pas levé de plus grand que Jean le Baptiste ; et cependant le plus petit dans le Royaume des cieux est plus grand que lui.
En ce 3e dimanche de l’Avent, avec l’Évangile de Matthieu 11, 2-11, suivons le rythme de Jean le Baptiste qui espère ardemment que Jésus, dont il entend parler, est le Messie. Jean le Baptiste, le plus grand des prophètes (selon Jésus lui-même), est en prison, isolé du reste du monde, limité dans ses mouvements et vivant dans des conditions précaires. Pourtant, paradoxalement, sa recherche est très active : il tente tout pour entrer en contact avec ce Jésus et pour connaître et obtenir une réponse à la question qui le taraude : es-tu le Messie tant attendu ?
L’attente de Jean le Baptiste, comme la nôtre en cette période « avant Noël », est un mélange d’excitation à la perspective d’une réponse qui pourrait être un « oui » et de crainte d’être submergé par le doute contre lequel chaque être humain doit férocement lutter avec l’aide de Dieu, tout au long de sa vie.
Jésus sait tout cela, et il sait aussi que même pour Jean, le plus grand des prophètes de l’humanité, « Croire » reste difficile, et que la tentation de « cesser de croire » est toujours tapie dans les bas-fonds de tout être humain. C’est pourquoi Jésus lui fait raconter tous les miracles décrits dans cet Évangile. Oui, Jésus connaît la puissance du témoignage des aveugles qui recouvrent la vue, des infirmes qui marchent à nouveau, et même des morts qui ressuscitent. Ces témoignages frappent et contredisent la raison et la compréhension humaines, qui tenteraient de nier, (en disant « Non, non, tout ce qui est impossible ») cette extraordinaire, incroyable et bouleversante bonne nouvelle qui est à peine imaginable pour tout homme ou toute femme.
Osons donc être touchés et bouleversés par cette bonne nouvelle, source d’espérance dans nos vies : Dieu, par amour pour nous, vient et est venu parmi nous pour nous sauver. Il est sur le point de naître, il est né, et il est ainsi entré dans l’histoire de l’humanité. Pour y parvenir, il a déchiré et transpercé le « voile » du visible et de l’invisible.
Scrutons les cieux dans l’attente de la venue de notre Messie.
Photo de Sabine Jaccard, photographe franco-suisse et épiscopalienne (extraite de la série « Humanity Beyond Color »)